Nous sommes souvent  malmenés par tant de rapports à fournir sur des projets qui nous prennent un temps important alors que nous devrions l’utiliser  pour visiter les  familles, les villages  et les pauvres, les personnes  âgées  et les malades. Mais nous devons rester devant nos écrans d’ordinateur pour nous expliquer et écrire des pages et des pages sur les résultats des aides et quel bénéfice on a tiré de cette aide venue d’Europe.

  Ce que  beaucoup de gens ne savent pas c’est que nous ici nous donnons de notre vie depuis un demi siècle toutes les heures de la journée et tous jours de la semaine. Ce service est sans fin.

Quand  je pense, que dans toute guerre,  comme en Ukraine en ce moment un seul  missile peut  coûter jusqu’à 800.000 ou un million  d’euros et là personne ne demande de rapports : combien ce missile a tué d’enfants, de mères de familles ou des personnes âgées ou des soldats .

Nous aimons les aides qui nous aident à servir nos frères et sœurs les plus nécessiteux  et oubliés de tous.

Grand merci à tous ceux qui aident avec tant  de solidarité.

Ces personnes changent le monde un tout petit peu. Nous leur disons de tout  cœur  MERCI.

 Depuis mon retour à Akamasoa, le travail a repris au plus fort. C’est sans trêve. Plusieurs fois par jour, je me demande si dans ce pays il y a un  Etat  qui s‘occupe de sa population ?

 Cette pauvreté  que je vois tous les jours dépasse l’entendement. Nous ne pourrons jamais  remplacer l’Etat dans son obligation d’organiser, de faire  progresser  le pays et sécuriser ses citoyens  dans tous les  domaines de la vie d’une famille.

Nous sommes en vacances et très peu d’enfants et jeunes pourrons aller  prendre de l’air ailleurs.

 La plus grande partie reste sur-place en attendant  la rentrée scolaire début septembre.

Ma cour tous les jours est pleine d’enfants, qui jouent, qui courent, qui crient et qui rient. Bien sur  je dois souvent leur donner un goûter. Cela est tellement  nécessaire, qui les fait penser que leur vie a enfin une valeur.

 Nous allons envoyer un groupe de 30 jeunes passer une semaine à notre village  à la campagne. C’est une fête de sortir de chez soi,  ils sont heureux .

Les maladies sont toujours présentes, les problèmes de  jeunes qui volent aussi et nous devons tous les jours assurer nous-mêmes la sécurité de nos villages.

  Au nom de tous nos enfants et toute  l’équipe d’ Akamasoa   je vous embrasse fortement !

P. Pedro