Qui est le Père Pedro ?
Prêtre lazariste, qui à l’instar de Sœur Emmanuelle au Caire ou Mère Térésa à Calcutta, consacre sa vie à remettre debout les pauvres et les exclus de Tananarive en les réinsérant dans la société malgache. Il s’agit donc de les soigner d’abord, mais ensuite de leur donner un métier, un toit et de scolariser les enfants.
D’origine slovène par ses parents, qui fuient la répression communiste en 1945, il naît en Argentine en 1948. Doté d’un solide physique de sportif, c’est un homme de lutte et d’actions. Le père Pedro OPEKA a été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 12/10/2007.
La genèse de son « engagement humanitaire »
1948-1968 : Enfance et adolescence en Argentine. Son père maçon lui apprend le métier.
1968-1972 : Études de théologie et philosophie en Slovénie pendant deux ans. Départ pour le sud-est de Madagascar à Vangaindrano. Premier contact avec une population pauvre, affamée et majoritairement animiste.
1972-1975 : Études de théologie à Paris. Voyages en Israël, Etats-Unis, Maghreb, Scandinavie, Russie, Irlande … et rencontre avec la violence, le terrorisme, la société de consommation et du spectacle. Il est ordonné prêtre le 28/09/75 en Argentine à l’âge de 37 ans et repart immédiatement à Madagascar.
Il retrouve la misère généralisée doublée d’un état sanitaire déplorable. Oriente son action sur l’éducation et en même temps sur la mobilisation des jeunes. Avec eux il travaille dans les rizières, répare des routes, construit des dispensaires, des écoles etc… Parallèlement, il recueille des dons pour financer son action.
Mais la dictature établie par Ratsiraka va précipiter les Malgaches au fond de l’abîme. Il est « contrôlé » de près par les dignitaires de la Révolution Populaire. Fin 1988, il est affecté à Tananarive comme directeur du séminaire, mais La Providence va en décider autrement ………
1989- à ce jour :
Mai 89 : le père Pedro découvre la décharge d’Andralanitra (banlieue de Tana à 8 km du centre) où depuis 4 ans déjà, la municipalité de Tananarive vient déverser les ordures de la ville et y « déporter » les pauvres , indésirables en ville et que le régime ne veut pas voir !!
Avec quelques étudiants de l’Université (Mlle Bao), il fonde le premier village de Manantenasoa («le bel espoir» en malgache) et l’association Akamasoa («les bons amis» en malgache) qui sera la structure d’accueil et de prise en charge des déshérités.